Antoine et Victoire Création mai 2014

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Nous savons :

1749, Extrait de Naissance d’Antoine

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1781, Accord avec Fermat

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Ferme à côté de Lévignac dont s’est occupé Antoine au nom de Simon Coulon

L’an 1781, et le 8e juillet, tous comptes réglés entre nous, messire Jean Charles Philibert Antoine d’Auriol de Saint-Padou et moi Léonard Fermat concernant les intérêts provenant de la somme capitale de 5 000 livres qui restait due au sieur Simon Coulon de l’acquisition que l’avez fait… de la métairie de Lescoulie et dont partie faisant celle de 4 000 livres de présenter les cas dotaux de Madame Coulon sa femme, je déclare lui redevoir nonobstant le contrat passé entre nous le 26 mai 1781 relativement au capital de 2 000 livres que je… ce jour d’entre les mains dudit Saint-Padou, par lequel contrat il était stipulé que j’étais quitte jusqu’à ce jour des intérêts provenant de la somme totale de 5 000 livres ;

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Je déclare, nonobstant cette dernière clause dudit contrat ne devoir audit sieur Coulon sur lesdits intérêts, depuis le 19 septembre 1770 jusqu’à ladite époque 26 mai 1781, la somme de 468 livres, laquelle somme j’ai convenu avec ledit sieur Saint-Padou devoir un reste pour acquitter… convenance tant du baniment qui a été fait entre mes mains par ledit Pigeon… à Toulouse pour la somme de 93 livres 11 sols ; que les diverses petites dépenses que ledit Coulon peu me devoir encore dans le lieu de Lévignac.

Fait double original à Lévignac ce 8 juillet 1781.

Je déclare que quoique la quittance de 2 000 livres consentie par monsieur le chevalier de Saint-Padou… fondé du chevalier Coulon et dit Coulon son père porte quittance des intérêts de ladite somme de 2 000 livres…

Signé Fermat

1784, Requête contre Joseph pour qu’il serve une pension à Antoine

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Nous soussignés frères et sœurs de messire Joseph d’Auriol de Langautier, écuyer et père de messire Jean Charles Philibert Antoine d’Auriol de Saint-Padou, garde de corps de Monsieur, suppliant certifions ce qui suit :

  1. que le sieur Joseph d’Auriol de Langautier de Saint-Padou, âgé de 72 ans a encore pour fortune et entretien un domaine de 80 000 livres et une hypothèque de 23 000 livres qui représente la constitution dotale de feu dame Marie Françoise de Montlezun sa femme et mère du suppliant, hypothèque fixée sur la terre de Bellesvilles qu’il a vendu à charge pour l’acquéreur de payer les intérêts, c’est-à-dire 12 000 livres.

  2. que le père du suppliant, Joseph… veuf depuis environ 6 ans n’a de son mariage que deux fils et une demoiselle vivante. L’ainé de ses enfants, officier dans Deux Ponts-Dragons fût émancipé par leur père à charge par lui de ne rien lui demander pour son entretien et de vivre des revenus de l’héritage de feu messire de Bojat, conseiller au parlement de Toulouse, auquel il a succédé. Voilà donc le père déchargé et dégagé de tout entretien envers son ainé.

  3. que le père a eu la dureté de négliger l’éducation de sa fille et la laissée abandonnée depuis sa naissance aux soins et entretiens de ses tantes, sœurs du père du suppliant et que ce n’est que depuis environ un an qu’il soit déterminé à lui faire une pension de 600 livres.

  4. Il reste à ce père 4 000 livres de rente.

Nous soussignés pouvons donc assurer en toute vérité que le suppliant, notre neveu, est très fondé à demander une pension au moins de 600 livres à son père, que le père peut lui faire sans se déranger. Il n’a qu’à cesser son inconduite, à ne plus dévorer et engloutir les biens de ses enfants et leur conserver les tristes débris d’une brillante fortune lequel peut d’autant plus aisément qu’il vit seul et à la campagne, en foi de ce

Signés : Langautier pasteur, Langautier ainé, Thérèse Langautier, Françoise de Langautier

Le 29 juin 1783

1786, Baptême d’Henriette, fille d’Antoine et Victoire

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24 octobre 1786

Extrait du registre des actes de l’état-civil de la commune de Memecy, canton et arrondissement de Corbeil, département de Seine et Oise, pour l’année 1786, déposé au greffe du tribunal civil de première instance, séant à Corbeil.

L’an 1786, le 24 octobre, a été baptisée par nous, curé soussigné, Henriette Françoise Victoire, fille noble de Jean Charles Philibert Antoine Dauriol de Langautier Saint-Padou, garde du corps de Monsieur, et de dame Marguerite Françoise Coulon son épouse, née hier matin en cette paroisse ; le parrain est le sieur Simon Coulon, bourgeois, grand-père de l’enfant soussigné, la marraine, demoiselle Dauriol de Langautier Henriette, tante, représentée par Françoise Duclos, gouvernante du sieur Coulon, laquelle a déclaré ne savoir signer, le père absent, de ce enquise suivant l’ordonnance.

Ainsi, signé au registre : de Lannes curé, Coulon.

Extrait daté du 20 novembre 1868

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Même document
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Département de Seine et Oise, quatrième arrondissement Corbeil, Mairie de Mennecy

Extrait du registre d’état civil

L’an 1786, le 24 octobre a été baptisée par nous curé soussigné, Henriette Françoise Victoire, fille de Jean Charles Philibert Antoine d’Auriol de Langautier Saint-Padou garde du corps de monsieur et de dame Marguerite Françoise Victoire Coulon son épouse, née hier matin en cette paroisse.

Le parrain… Coulon, bourgeois, grand-père de l’enfant soussigné, la marraine demoiselle Henriette d’Auriol Langautier, tante, représentée par Françoise Duclos, gouvernante dudit sieur Coulon, laquelle a déclaré ne savoir signer et ce en guise suivant l’ordonnance, le père absent. Signé au registre Coulon et Delauney Curé.

Copie conforme délivrée le 25 novembre 1808

1787, Pension de Joseph père à Antoine

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Je déclare que mon fils le chevalier garde du corps de Monsieur, m’a déclaré devoir seulement pour toutes dettes qu’il a été obligé de faire en raison de la forte maladie, fait en plusieurs mains soit la somme de 1 300 livres. Moyennant quoi, il ne doit plus rien à personne et moi voulant que mon dit fils paye ce qu’il doit à raison de l’amitié que j’ai pour lui, je lui cède à prendre la susdite somme, savoir 900 livres sur mes fermiers que sont Antoine Bousquet dit Renaud, habitant de Vendine, et François Pelegry, habitant du Bourg-Saint-Bernard, pour les faire payer par tous novembre prochain et 400 livres qu’il prendra sur M. Marment substitut au parlement sur les intérêts que me fait ledit Marment et a compté d’y ceux lesquels sont exigibles aujourd’hui. Et par là, … de la pension alimentaire que je fais à mon dit fils qui est de 600 livres pour le soutenir dans son poste. Il l’a prendra… avant sur mes dits fermiers, tous les ans et pendant le temps de leur bail et à commencer d’aujourd’hui année après année jusqu’à la fin dudit bail.

Moyennant quoi, je ne dois plus rien à mon fils du passé de ce que je lui avais promis de ladite pension et pour l’observation de toute ci-dessus, je donnerai à mon dit fils les mandes nous sur les dits fermiers des 600 livres de pension, année après année, aussi que celui de 900 livres et de 400 livres sur M. Marment.

Fait en double à Vendine, ce 23 avril 1787.

Langautier

Approuvant l’écriture ci-dessus, le chevalier de Saint-Padou, garde du corps de Monsieur.

1787, Don de Joseph père à Antoine

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Je déclare que monsieur le chevalier garde du corps de Monsieur m’a déclaré devoir seulement pour toutes dettes qu’il avait été obligé de faire en raison de la forte maladie soit en plusieurs mains qu’il ait emprunté la somme de 1 300 livres moyennant quoi il ne doit plus rien à personne, et moi voulant bien que mon dit fils paye ce qu’il doit à raison de l’amitié que j’ai pour lui, je lui cède à prendre la susdite somme de 1 00 livres, savoir 900 livres sur mes fermiers qui son Antoine Bousquet dit Renaud, habitant de Vendine et à François Velequy, habitant de Bourg-Saint-Bernard pour faire… payer par… novembre prochain, et 400 livres qu’il… aussi sur M. Manent, substitut au parlement, et ce… que me doit ledit Manent et à compte…lesquels sont exigibles aujourd’hui et vous… de la pension alimentaire que je fais à mon dit fils qui est 600 livres pour le soutenir… la prendra… avant sur mes dits fermiers tous les ans et pendant le temps de leur bail à commencer d’aujourd’hui, année par année jusqu’à la fin dudit bail, moyennant quoi, je ne dois plus rien à mon fils du passé ce que je lui avais promis de ladite pension et pour l’observation de… ci-dessus.

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Je donnerai à mon dit fils des mandements fait par lesdits fermiers, des 600 livres de pension, année par année, aussi que... ; de 900 livres e… que…

Fait en double à Vendine, ce 23 avril 1787, Langautier, approuvant l’écriture ci-dessus, le chevalier de Saint-Padou, garde du corps de Monsieur.

1788, Relevé de carrière

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Jean Charles Philibert Antoine d’Auriol de Saint-Padou :

Délivré sans aucun frais à M. de Langautier en réponse à sa demande le 30 mai 1895

1789, Sommation d’Antoine contre Courbin

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4 août 1789

Sommation…

… M. Dauriol… de Saint-Padou contre Claire Courbin

Me Lupon, procureur de M. Dauriol, chevalier de Saint-Padou, demeurant à Paris, somme Mme Ladrix, procureur de Claire Courbin Antoine en service à… de venir à la prochaine audience pour la plaidoirie de sa cause d’autre…, lui déclarant que toute… qu’absence, l’audience sera poursuivie. Dont acte à… le 2 août 1789.

Signifié le 4 août 1789 à Me Ladrix, … ai baillé copié du présent

1790, Joseph père donne 15 000 livres à Antoine

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18 septembre 1790

Donation de la somme de 15 000 livres par M. de Langautier le père à M. le chevalier de Langautier son fils cadet.

Par devant le notaire royal de la ville de Lavaur, soussigné présent le témoin bas nommé, ce jourd’hui, 18e octobre 1790, avant midi a été présent et constitue en la personne M. Joseph Auriol de Langautier de Saint-Padou père, habitant de Loubens, lequel… être induit ni suborné de personne mai de son pur mouvement libre et franche volonté a par le présent faite et fait donation pure simple et jamais irrévocable donation entre vif en faveur et au profit de M. Jean Charles Philibert Antoine Auriol de Langautier, son fils cadet, garde de Monsieur, habitant ordinairement à Vendine, ici présent, stipulant et acceptant icelui dument émancipé suivant l’acte du jour d’hier reçu par nous notaire, savoir et de la somme capitale de 13 000 livres à la prendre sur le plus clair des biens meubles et immeubles du M. de Langautier père en bien en argent, ce qui sera au choix de ce dernier à la charge par ledit son fils donataire de tenir ladite somme de 13 000 livres a compte de droit… et de l’intérêt de laquelle somme de 13 000 livres, ledit donateur consent que son dit fils donataire jouisse dès aujourd’hui et à l’effet ledit son père de lui payer ou léguer les intérêt jusqu’au paiement de ladite somme de 13 000 livres et ce annuellement.

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Aux quelles conditions ledit fils de Langautier fils a accepté et accepte la donation et a très humblement remercié son dit père et afin que la présente donation soit revêtue de toute l’authenticité attribuée à de pareils actes, les parties consentent que celle soir registrée et infirmée par coût du besoin sera au désire de l’ordonnance et de tout ce dessus, ledit sieur de Langautier père et fils nous ont requis acte que leur avoir concédé pour l’obligation de leur bien présent et à venir qu’on soumet aux rigueurs de justice.

Fait du et… audit Lavaur, sénéchaussée de Toulouse, en présence des sieurs Antoine Jean Bastier, tailleur d’habit et François Faure, serrurier habitant de Lavaur, soussignés avec lesdits sieur de Langautier père et fils donateur et donataire.

Signé Camelis

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Si le requis et nous dit notaire aussi requis soussigné et avant la signature du présent et fait la lecture d’icelui ledit de Langautier se réserve la jouissance et l’usufruit de… livrer sa vie durant sur les 13 000 livres ci-dessus données à quoi ledit sieur son fils a consenti.

Fait le même jour et en présence de Jean Antoine Bastien et François Faure serrurier soussigné avec lesdits sieur de Langautier père et fils soussignés au registre et nous dit notaire à Lavaur

Camelis

1790, Émancipation d’Antoine par Joseph

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Par devant le notaire royal de la ville de Lavaur soussigné présent et témoins bas nommés, aujourd’hui 17 octobre 1790 après-midi a été présent et constitue en la personne de M. Joseph Auriol de Langautier de Saint-Padou, habitant de Loubens, lequel de gré, voulant traiter favorablement M. Jean Charles Philibert Antoine Auriol de Langautier, son fils cadet, garde du corps de Monsieur, habitant ordinairement Vendine et actuellement en cette ville ici présent stipulant et acceptant et le mettre en mesure de gérer et administrer les affaires, a, par le présent, émancipé ledit sieur de Langautier son dit fils cadet, et l’a mis hors la puissance paternelle afin qu’il puisse traiter contracter négocier administrer accepter donation et régir les biens comme personne libre et de droit indépendante ne se répondant sur lui que honneur et le respect qu’il lui du suivant les lois catholiques et humaines laquelle souscription le sieur de Langautier fils a accepté et accepte et a très humblement remercié son père et promet de ne point se départir de l’honneur et respect qu’il lui doit et de tout le dessus ledit sieur de Langautier père et fils nous ont requis acte que leur avoir concédé sous l’obligation de leurs biens présents et à venir aux rigueur de justice.

Fait, lu et relu au dit Lavaur, sénéchaussée de Toulouse en la présence de M. André Lagasse, boulanger et Urbain Furbariol huissier, habitant de Lavaur, soussignés avec les dits sieurs de Langautier père et fils et nous notaire de ce lieu requis le 21 octobre 1790 relu et confirmé.

Carmelis notaire

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Toulouse a… 1 500 livres par… payer par cet échange à M. le chevalier Langautier, garde de Monsieur, mon fils, à son ordre la somme de quinze…qui passera son autre avec Langautier pour… à m. de… l’ainé… par l’ordre de M. Camelis, Mme de L. valeur reçue comptant à donner le 21 février 1771 Langautier fit… payer à l’ordre… Riba Cadet valeur reçue comptant… 23 février 1771, Camelis signé payé à l’ordre… valeur reçue comptant à… 18 mars 1771, Puybusque.

L’an 1780

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Condamner par corps à charge de rembourser au duc d’E. de 1 500 livres d’ordre par ladite lettre d’échange intérêt de… déclare qu’il apporte…

L’an 1791, 5e d’octobre, par moi

1790, Médisances Reynés

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L’un de ces Reynés que nous retrouverons plus bas dans cette page comme maire de Loubens.

L’an 1790 à la requête de M. d’Auriol de Langautier, habitant de Loubens, comté de Caraman où il a fait élection de domicile, encore au greffe de la juridiction dudit Loubens et qui plaidera sa cause lui-même où un avocat pour lui.

A été exposé par le présent qu’il est venu à la connaissance du requérant que les sieurs Reynés père et fils, marchands associés dudit, vivant en commun, se jactent qu’il est leur débiteur, non seulement pour compte de boutique, mais encore par les diverses obligations, comme cessions et reconnaissances faites par lui en leur faveur par police privée, lettres de change, billets à ordre, endossés par les sieurs Reynés, soit par le père, soit par le fils ou enfin sous autres dénominations quelconques.

Il a été exposé de plus que cette divulgation de prétendues créances n’a été sans aucun doute inventée et mise en exécution par les dits sieurs que pour rassurer et tranquilliser leurs créanciers ou par pure méchanceté et vengeance de ce que le requérant leur a fait défendre sa porte et interdit l’entrée de sa maison et notamment au sieur Reynés fils.

C’est pourquoi, vu que de pareilles jactances pourraient porter un préjudice considérable au requérant qui ne sait leur devoir qu’un compte de boutique d’environ 54 livres. Pour mettre fin à des semblables indiscrétions et à des imprudences punissables, je soussigné huissier, à la requête de M. d’Auriol de Langautier, ai par le présent interpellé et, en tant que faire, sommé et requis les dits sieurs Reynès père et fils, dedans le délais de 3 jours, avait à communiquer au requérant son compte de boutique afin qu’il y fournisse ses impugnations si le cas y échoit et puisse le solder, comme aussi dans le même délais, d’avoir à déposer devers Me Sanches, notaire de Loubens, les prétendues cessions et reconnaissances faites à leur profit par le requérant par police privée, lettres de change, billets à ordre, et autre obligations quelconques, soit directes, soit indirectes. sous quelques dénominations qu’elles puissent être désignées, afin que le requérant en puisse prendre vision et se pourvoir par les voies de droit contre les soi-disant titres et par là, ne faisant cesser les faux bruits des prétendues créances, obvier aux suites préjudiciables qui pourraient en résulter.

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Ai déclaré, en outre, auxdits s sieurs que ledit délai expiré, assignation leur a été d’ores et déjà donnée au 3e jour après cet exploit, pour ce voir condamnés à remettre et à communiquer au sieur requérant ledit compte de boutique afin qu’il puisse l’acquitter sauf les impugnations de droit et au surplus pour se voir condamner à déposer devers le greffe de la juridiction ci-dessus énoncée s’il en existe à l’insu du requérant afin que celui-ci les voie et en fasse l’examen convenable pour ensuite s’inscrire en faux contre et en faire faire prononcer la nullité par toutes les voies de droits et pour à défaut de ladite remise les sieurs Reynés père et fils voir déclarer le requérant quitte de tous billets à ordre, lettres de change ou prétendues cédées ou soi-disant endossées et de telle autre manière quelconque d’obligation soit directes soit indirectes contractées sur lui à leur profit sous quelques dénominations qu’elles puissent être désignées, sans préjudice d’autres conclusions à prendre par le requérant dans le cours de l’instance avec dépends.

Baillé copie aux sieurs Reynés père et fils, solidaires en parlant à la personne dudit sieur Reynés père tant pour lui que pour son dit fils, trouvé dans son domicile à Loubens.

1790, Opposition

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L’an 1790 et le 29 novembre après-midi, par moi, Jean Cavalier, huissier du sénéchal et présidial de Toulouse, à présent soussigné à la requête de M. Auriol de Langautier garde de Monsieur, habitant ordinairement à Vendine, qui fait élection de domicile en sa maison d’habitation au dit Vendine et en la présente ville de Castelnaudary en la personne et… de Me Neilhac, procureur du sénéchal avec… qu’il constitue pour le sien, ai signifié et déclare à MM. les officiers de la sénéchaussée de siège sénéchal Lauragais… garde des sceaux de la chancellerie établie près ledit siège en la personne de Me Grégoire Carles conservateur des hypothèques des créanciers sur immeubles réels ou fictifs en sien bureau – scellé – au dit Castelnaudary à la grand rue, paroisse Saint-Michel en… à la personne que les notaires lui opposante et s’oppose à ce qu’aucune lettre de ratification soit expédiées ni scellée en faveur de qui que ce soit sur les ventes qui peuvent avoir été faites ou vont l’être à la venue de M. Auriol de Langautier de Saint-Padou père, habitant de Loubens de nous a la charge que sur le prix desdits immeubles le requérant sera payé des sommes principales, arrérages, intérêts, frais avancés mise d’exécution… à lui du et ce, pour être conservé en tout… voix noms, rayures actions, privilèges d’hypothèques pour cause et moyens à déduire en temps et lieu en portant comme dettes au dit M. Carles baille copie du présent en lui payant trois livres pour droits l’enregistrement suivant.

Vu et enregistré au bureau des hypothèques au volume 2, fol. 123, n° 2 156 de Castelnaudary, le 29 novembre 1790 après-midi.

1791, Citation Enjalbert

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Extrait du registre des présentations des demandeurs du greffe du tribunal de commerce du district de Castres.

Du 15 octobre 1791, Puech pour le sieur Enjalbert, marchand demeurant à Castres, se présente sur l’assignation en intervention qu’il a fait donner aux Sieur Langautier père et fille, demeurant au château de Vendine et au sieur Carmelie, notaire de Lavaur sur exploit du 5 du courant.

1792, Vente à Canut

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M. de Langautier à Canut, vente

Sachent tous présents et à venir que ce jourd’hui, 30 novembre entre nous, Jean Charles Philibert Antoine Auriol de Langautier et Antoine Canut... ; de Vendine, district de Revel, département de Haute Garonne.

Savoir et que moi Auriol Langautier fait vente pure et simple en faveur du susdit Canut d’un près qui soi situé dans la rivière du Girou le même que j’ai acheté de Jean Cazaleur et Vergnes, contigu l’un avec l’autre et même confrontation qui me furent donnés dans les dits actes d’achats et même contenance et même conditions que je lui ai acheté.

Je fais cette vente audit Canut pour le pré et somme de 750 livres que ledit Canut m’a tout présentement compté et payé à mon contentement et promis de faire jouir dès à présent comme de sa chose propre et sans trouble.

Fait double, à Vendine, le 30 novembre 1792, fait double avec promesse d’en passer un acte public à la première réquisition de l’une des parties.

Ecrit d’autre main et signé de la mienne, approuvant l’écriture ci-dessus.

Auriol Langautier fils cadet

1792, État des effets pillés par les brigands royaux

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Etat des effets pillés chez le citoyen Auriol Langautier, agent national de la commune de Loubens par les Brigands royaux, savoir :

Francs
Deux déshabillés de bas fin uni et garni d’une mousseline superbe 120
Trois déshabillés de toile de coton garni d’une très belle mousseline 150
Deux déshabillés de mousseline garnie 120
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1792, Accord entre Joseph père et Antoine

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Par devant nous, notaire royal de la ville de Lavaur, présent les témoins bas nommés, ce jourd’hui 30e de juin 1792 après-midi, a comparu M. Joseph d’Auriol de Langautier de Saint-Padou père, habitant actuellement à Lavaur et ci devant de Loubens d’une part et M. Jean Charles Philibert Antoine Auriol de Langautier son fils cadet, ancien garde de Monsieur, habitant actuellement de Vendine, dument émancipé, suivant l’acte du 17 octobre 1790 d’autre part.

Lequel dit sieur de Langautier père nous aurait dit avoir dit avoir donné au dit sieur son fils la somme de 13 000 livres à prendre sur le plus clair de ses biens suivant l’acte de donation du 18 octobre 1790 reçu par nous notaire royal dument insinué ce 19 novembre au dit an, lors de laquelle donation ledit sieur père se réserva l’option de payer ladite somme ou en argent ou en bien fonds.

Mais ledit sieur désirant et voulant mettre fin à toute discussion sur la manière dont il entend que ladite somme soit payée comme s’en étant réservé le droit par ladite donation qu’il confirme et ratifie en tout son entier, de son bon gré et pour ôter toute équivoque à cet égard, les dits sieur de Langautier père et fils ont convenu et arrêté comme en étant véritablement d’accord que ledit sieur fils sera payé aux époques et délais fixés par ladite donation, non en aucun argent ni billet de la caisse des comptes, ni assignat, mais en biens fonds dépendant de la métairie du Claux (Clos) et de la bienséance de la maison d’habitation du métayer dudit Claux ou autres biens dépendants des autres métairies de Vendine et à la bienséance d’icelle, jusqu’à et à concurrence de ladite somme et ce d’après l’estimation qui sera faite dudit bien fonds et de sa maison, étables, écuries et autres bâtiments qui en dépendent par des amis communs sans aucune formalité de justice et mutuellement nommés.

Desquelles formalités ainsi que de la prestation de serment, les dits sieurs père et fils les dispensent par exprès, promettant réciproquement, les dites parties, tant pour eux que pour leurs héritiers ou ayant cause de ne jamais jouir contre le présent accord, directement ou indirectement, pour quelque cause que ce soit ou puisse être et ce à peine de dommages et intérêts.

À Lavaur, le 1er juillet 1792

1794, Chants patriotiques

Hymne patriotique sur plusieurs airs, chanté au Temple de la raison de la commune de Toulouse le 21 avril 1794, par Auriol, dit Langautier.

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1794, Conciliation Condeilh

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Par devant nous, notaire public de Verfeil, chef-lieu de canton, département de la Haute Garonne dans notre étude audit Verfeil et en présence des témoins bas nommés a comparu la citoyenne Jeanne Gabrielle Eléonore Condeilh, épouse du ci-devant Jean Joseph Lacaux, juge de paix dudit Verfeil, y habitante laquelle a pour les présents faits et constitué pour son procureur général et spécial une qualité ne dérogeant l’autre le ci-devant Jean Adrien résidant à Lavaur son fils ainé, habitant de Toulouse auquel la constituante donne pouvoir de pour elle et en son nom faire citer devant nous… de paix et de conciliation le citoyen Auriol ainé, habitant d’Auriac… de se concilier avec lui si faire se peut sur la demande qu’elle entend faire en justice contre lui en… de son contrat de vente qu’elle lui consenti à Lavaur, département du Tarn le 16 ventôse an II (6 Mars 1794) d’une métairie, ses. et dépendances situées dans la commune de Bannière, canton de Lanta, département de la Haute Garonne et ce par cession d’autre moitié du juste prix autres… et moyens de droit… et transigeant sur ladite cession aux clauses, charges et conditions que ledit… trouvera de son propre fait à défaut de conciliation ou accord citant ledit Auriol devant les tribunaux compétents le poursuivent jusqu’au jugement définitif appelés…

1794, Mariage d’Antoine et Victoire

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Municipalité de Paris, extrait du registre des actes de mariages du 24 thermidor, l’an II (11 Août 1794) de la république française, une et indivisible.

Acte de mariage de Jean Charles Philibert Antoine Langautier, âgé de 45 ans, né à Toulouse, département de la Haute Garonne, demeurant à Paris, rue Jacques, section du Panthéon depuis peu de temps et avant demeurant à Toulouse, fils majeur de Auriol et de Marie Marguerite Françoise Montlezun, tous deux décédés.

et Marie Marguerite Françoise Victoire Coulon, âgée de 43 ans, née à Lévignac, département de la Haute Garonne, demeurant à Paris, susdite rue et section du Panthéon, fille majeure de feu Coulon et de Marie Anne Dauriol.

Les époux ont déclaré à haute voix prendre en mariage, l’un Marie Marguerite Françoise, l’autre Jean Charles Philibert Antoine Langautier.

En présence de 4 témoins majeurs.

Collationné par moi, officier public de l’état civil, nommé par le comité de Salut Public.

1794, Passeport pour Antoine et Victoire

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Antoine

Municipalité de Paris,

Extrait du registre des actes de naissance de la ci-devant paroisse de Saint-Etienne déposé à la maison commune de Toulouse.

L’an 1749, le 21 mars et né Jean Charles Philibert, fils d’Auriol Langautier et de Marguerite Françoise Montlezun.et témoins, Charles Philibert Antoine Montlezun et Jeanne Dauriol.

Collationné sur pareil extrait dûment légalisé, déposé en municipalité de Paris le 24 thermidor an II (11 août 1794) de la République et délivré par moi, officier public, nommé par le comité de Salut Public.

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Commune de Paris, section du Panthéon français, certificat sur la demande de Passeport .

La révolution avait supprimé le sauf-conduit ou le passeport au nom de la livre circulation intérieure. Elle le rétablit en juin 1791 après la fuite du roi à Varenne.
Décret du 1er février 1792, Art. 1er : « Toute personne qui voudra voyager dans le royaume, sera tenue, jusqu’à ce qu’il en ait été autrement ordonné, de se munir d’un passeport. ». Art. 5 : « Les Français ou étrangers qui voudront sortir du royaume le déclareront à la municipalité du lieu de résidence et il sera fait mention de leur déclaration dans le passeport. » Le passeport d’un étranger doit préciser sa nationalité.
Source :Salsa, section généalogie.

Nous, en vertu du décret du 6 fructidor, certifions que le citoyen Jean Charles Philibert Antoine Langautier, domicilié à Toulouse, département de la Haute Garonne, âgé de 45 ans, taille de 5 pieds 5 pouces (1m 60), cheveux et sourcils châtains, yeux idem, long nez aquilin, bouche moyenne, menton rond, front… visage ovale, demeurant rue Jacques dans l’étendue de notre arrondissement, nous a déclaré qu’il est dans intention d’aller à Toulouse, district idem, département de la Haute Garonne, qu’il suivra sa route par la voiture publique.

Et après discussion et attestation des citoyens Doulain et Morel, citoyens de cette section, l’assemblée a arrêté qu’il n’y avait nul inconvénient à lui délivrer un passeport, et ont signé avec nous.

Délivré par le comité civil de la section, ce 8 fructidor an II (25 août 1794) de la république une et indivisible.

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Vu au comité révolutionnaire de la section du Panthéon français. Bon pour aller à l’endroit désigné.

Victoire

Commune de Paris, section Panthéon français

Certificat de l’assemblée permanent de la section, sur la demande de passeport.

Nous, président et secrétaire de l’assemblée permanente de la section du Panthéon français, certifions que la citoyenne Marie Coulon, femme Langautier, native de Lévignac, département de la Haute Garonne, âgée de 43 ans, taille cinq pieds (1m 52), cheveux et sourcils noirs, yeux bruns, nez… bouche moyenne, menton relevé, front… visage ovale, demeurant rue Jacques dans l’étendue de notre arrondissement, nous a déclaré qu’il est dans l’intention d’aller à Toulouse, district…département de la Haute Garonne, qu’elle suivra sa route par une voiture publique avec un enfant de 8 ans.

Se soumettant aux peines portées par la loi, s’il s’écartait de ladite route ;

Et après discussion, et sur l’attestation des citoyens Poulain et More, citoyens de cette section, l’assemblée a arrêté qu’il n’y avait nul inconvénient à lui délivrer un passeport, et ont signé avec nous ;

Délivré par le comité civil de la section, ce 7 fructidor de l’an II (24 Août 1794)

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Au comité révolutionnaire de la section du Panthéon français, bon pour aller à l’endroit désigné de l’autre…, ce 8 fructidor de l’an II (25 Août 1794) de la R. f. u. et indivisible.

Va à sa maison, commune de.

1795, Mariage d’Antoine et de Victoire à Auriac

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24 ventôse an III (14 mars 1795)

Mariage du citoyen Auriol Langautier cadet avec la citoyenne Coulon.

L’an III de la république française une et indivisible et le 24 ventôse dans la commune de Francarville, par devant nous, notaire public à la résidence d’Auriac, département de la Haute Garonne, soussigné présents les témoins sous nommés.

Ont été présents Jean Charles Philibert Antoine Auriol Langautier, citoyen habitant de Vendine et Marie Marguerite Françoise Victoire Coulon, citoyenne habitante de Paris, native de Lévignac, tous les deux majeurs, le fils, ledit Langautier de feu Joseph Auriol Langautier et de feu Marie Marguerite Françoise Montlezun et ladite Coulon fille à feu Simon Coulon et de feu Marie-Anne Auriol Langautier.

Lesquels désirant fixer les droits civils du mariage qu’ils ont contracté ensemble depuis quelques temps selon les formes en… car requises.

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Ladite Coulon se constitue pour dot la somme de 18 000 livres, en payement de laquelle elle cède audit Langautier son mari tous les biens meubles et immeubles en quoi qu’ils consistent et puissent consister et de quelle nature qu’ils soient et puissent être pour par lui en faire jouir et disposer à l’avenir comme de sa chose propre, à la charge par lui d’avoir tant les dits biens cédés, que ceux lui appartenant de présent et à l’avenir affecte et hypothèque pour ladite somme de 18 000 livres pour… rendue à son épouse le cas de répétition arrivant avec le droit d’augment de moitié moins suivant l’usage du présent… conformément auquel les parties entendent contracter.

Et pour la bonne amitié qu’elles ont l’une pour l’autre, de leur bon gré se font donation mutuelle et réciproque de tous leurs biens pour le survivant. Au cas il n’y ait point d’enfant de leur union à leur décès, se prévaloir de ladite donation le… de ce sui s’y trouve compris comme bon lui semble. Dans le cas contraire, veulent que ladite donation ait son effet pour la moitié de ce qu’elle contient.

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Déclarant ledit Auriol, que ses biens peuvent valoir pareille somme de 18 000 livres, que tout dessus fait la totalité des biens des parties pour observe ce dessus… ou faire les soumissions de droits en… car requise.

Fait ce en présence Jean-Pierre Cor, ce matin, Calvet citoyen habitant dudit Auriac, soussigné avec parties, ce nous notaire, Victoire Coulon, Auriol Langautier cadet, Martin Calvet, Calvet notaire, soussignés, enregistré à Caraman, le 10 germinal de l’an III de la république.

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Voulant que le présent vaille nonobstant toute sommation et jusqu’à révocation expresse avec promesse de la part de la constituante de ne jamais varier contre… ledit constitué pourra faire et traiter

1795, Bouscatel – Langautier, Bail à Loyer

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Antoine loue une maison à Loubens

Ce jourd’hui, 1er germinal de l’an IIIe (21 mars 1795) de la République française, une et indivisible, entre nous, Guilhaume Bouscatel et Jean Charles Philibert Antoine Auriol Langautier cadet, le premier habitant de Loubens, le second habitant de Vendine, a été convenu ce qui suit.

François qui moi dit Bouscatel, baille audit Auriol Langautier à titre de loyer pour un an à compter de ce jour une maison située dans le présent lieu, le bourg de Loubens, situé rue de sur branchement,… le tout ainsi que je viens de l’acquérir de… nature au district de Revel, ci devant appartenant au citoyen Auriol prêtre reconnaissant dans le… des contentieux qu’il n’y a d’autres réparations voyantes à faire que faire mettre un carreau de vitre à une des fenêtres donnant sur le jardin.

Trois… la père ou du bois à la porte d’entrée l’autant au passage du… qui conduite à la cuisine, lesquelles réparations il est possible à moi Langautier de faire à mes dépens, de plus, moi Bouscatel… demeure pour un audit Langautier de jardin et généralement tout ce qui est indispensable de ladite maison.

Lequel loyer… avons convenu devoir de le porter à la somme de 150 livres payable par moi Langautier du 6 au 6 du mois suivant, 15 livres pour le… dont moi Bouscatel déclare avoir présentement reçu le premier semestre.

Avons convenu de plus que nous nous… réciproquement 6 en avance, moi Bouscatel pour donne congé.

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et moi Langautier pour le demander, déclare… moi Langautier aurais reçu des mains dudit Bouscatel toutes les clés des armoires, le buffet, les ustensiles attachés aux appartements de ladite maison.

Le tout bien conditionne… et de lui rendre dans le même état.

Fait en double à Loubens, ce même jour et an que dessus. Nous promettons mutuellement de faire rédiger en acte public la présente police à la première réquisition de l’un ou de l’autre.

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Toute compensation et liquidation faite en vertu de la procuration consentie par devant le citoyen Camelis, notaire de la ville de Lavaur, ce 16e jour de novembre 1791 en faveur de Jean Charles Philibert Antoine Auriol Langautier fils, par le citoyen Joseph Auriol Langautier son père à l’effet de… stipuler et transiger avec nous sur les différents… et à mouvoir entre ce dernier et nous comme tiers, de feu Jean Raymond Rocaché juge de Cuq-Toulza, habitant du Faget.

Nous soussignés déclarons avoir reçu par mains et deniers dudit Auriol Langautier la somme capitale de 1 500 livres pour laquelle nous avons transigé avec lui comme nous étant… par acte passé par-devant le citoyen Sanchez, notaire du Faget, le 29e août 1791, et pour laquelle somme capitale avons confirmé ladite transaction en vertu des pouvoirs donnés audit Auriol Langautier fils par la susdite procuration.

Déclarons de plus avoir reçu par mains et deniers du citoyen Auriol Langautier fils la somme de 95 livres pour arrérages et intérêts dus jusqu’à ce jour, provenant de la susdite sommes capitale et moi citoyen Capelle veuve dudit citoyen Rocaché garantir sur tous mes biens présents et à venir la somme totale de 1 585 livres envers les tiers de feu citoyen Rocaché mon époux ou à leurs ayant-cause audit Auriol Langautier fils, le mettant à notre lieu et place,

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et nous déchargeant néanmoins de toute garantie envers les tiers dudit Auriol Langautier père ou ceux ayant-cause lui promettant en autre de rédiger la présente en acte public à sa première réquisition.

Fait à Toulouse ce 21e janvier 1793, approuvant l’écriture ci-dessus

Capelle Rocaché

1798, Subrogation

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L’an VI de la république française, une et indivisible, et le 29 jour du mois de germinal (18 avril 1798) après-midi, au lieu de Loubens, département de Haute-Garonne, canton de Caraman, par devant nous notaire public patenté à la résidence… Loubens soussigné, et présents les témoins bas-nommés a été présent en personne le citoyen François Marty, charpentier habitant du présent lieu de Loubens, lequel de son bon gré par le présent mis en subrogé a son lieu et place, le citoyen Raymond Aimes, cultivateur, et Elizabeth… habitant également le présent lieu, ici présents, stipulant… lequel de son bon gré… solidaires l’un pour l’autre…

… Jean Charles Philibert Auriol cadet habitant de Loubens qui… de la lui payer au premier vendémiaire prochain… à laquelle, ledit Auriol Langautier lui doit compter une plus forte somme ainsi qu’il en demeure chargé dans l’acte de vente… ventôse dernier retenu par Calvet notaire public… moyennant… qui en sera fait par ledit Langautier audit Marti de la…

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Insurrection de l’an VII

Dans le mois de thermidor an vii de la République française, août 1799, une insurrection violente éclata dans les départements de la Haute-Garonne, de l’Ariège, du Gers, de l’Aude, du Tarn, du Lot et du Lot-et-Garonne, aux cris répétés de : Vive la Religion ! Vive le Roi ! Préparée de longue main par les royalistes du pays, les émigrés et les prêtres réfractaires rentrés de toute part, cette prise d’armes s’annonçait depuis longtemps par des rébellions partielles. […]

La loi était partout méconnue, violée, et les autorités bafouées. Les paysans ne payaient les impôts que contraints et forcés, et leurs enfants, appelés par la conscription ou les levées, se hâtaient de rejoindre les bandes insurrectionnelles plutôt que de se rendre sous les drapeaux de la France. […]

Il n’y avait pour toute garnison, dans la capitale du Languedoc, qu’un seul escadron du 4e régiment de chasseurs à cheval et quelques canonniers attachés à l’arsenal de cette place. Il n’existait pas plus de quatre mille hommes de troupes sur toute la ligne des Pyrénées, depuis Perpignan jusqu’à Bayonne. Il n’existait que des dépôts de recrues dans l’intérieur et jusqu’à la Loire. La prise de Toulouse et de son arsenal aurait assuré les succès du parti royaliste. Bordeaux, où existait déjà une organisation secrète, aurait appuyé, à l’ouest, le mouvement et servi de lien avec les départements bretons et vendéens, naguère encore insurgés. » […]

Il est certain que si, après leurs petits succès de Deymes et de Lanta, les insurgés, au lieu de perdre leur temps à installer des consuls dans les communes à la place des agents municipaux, avaient profité du désordre et de la panique qui les suivit et marché rapidement et résolument sur Toulouse, en concentrant sur ce point les quatre mille hommes qu’ils avaient à Caraman et Lanta, les cinq mille qui occupaient Muret et Saint-Lys, les trois à quatre mille stationnés à Auterive ou à Saverdun avec de Paulo, et ceux qui étaient concentrés à Castanet et sur le plateau de Pech-David, cette ville pouvait être surprise et emportée par un coup de main dans la nuit du 21 au 22. […]

Est-ce Antoine l’agent municipal de Loubens ?

Quoi qu’il en soit, la nouvelle du soulèvement contre-révolutionnaire fut portée à Albi, le 19 thermidor, par un exprès venu de Lavaur pour annoncer à l’administration centrale de ce département qu’un rassemblement de quatre mille brigands s’était emparé de Lanta, Caraman, Saint-Félix, Auriac et Saint-Julia, et se dirigeait sur Lavaur par Mouzens et Cuq-Toulza. Dès le 14 thermidor, la municipalité de Lavaur avait été prévenue de ce mouvement insurrectionnel par l’agent municipal de Loubens qui le fixait au 16 de ce mois ; mais il n’éclata que dans la nuit du 18 au 19, ainsi que nous l’avons vu. Ce fut la municipalité de Caraman elle-même qui en apporta la nouvelle à Lavaur. […]

Heureusement que le citoyen Sévérac aîné, membre de l’administration centrale du Tarn et commissaire délégué près de ce petit corps d’armée, arriva le lendemain de la rentrée de Vicose à Toulouse, c’est-à-dire le 22 thermidor (8 août), et fit décider l’attaque de Caraman pour le 23.[…]

« Procurez-vous des vivres par des réquisitions et par tous les moyens possibles. » C’est par suite de cette réponse qu’il [Vidalot] se présenta, le 21 thermidor, chez le citoyen de Bourg, à Saussens, suivi d’un détachement armé et accompagné du citoyen Auriol-Langotier, agent municipal de la commune de Loubens.

Antoine, agent municipal de Loubens, participe à l’affaire qui s’est traduite par la mort du fils de Bourg.

Cette visite inattendue amena une scène sanglante que ledit de Bourg raconte comme suit, dans une plainte adressée au citoyen Rabaud le jeune, délégué du gouvernement à Toulouse, le 6 nivôse an vii (30 décembre 1799) : « Citoyen délégué, le 19 thermidor dernier, il y eut quelques « troubles » à Caraman. Des hommes pervers en prirent prétexte pour aller dans les communes voisines commettre des excès. Le 20 thermidor, ma maison fut tout à coup entourée par des détachements sans chefs d’une « force armée », à la tête de laquelle étaient les citoyens Vidalot, commissaire du Directoire exécutif, et Auriol-Langotier, agent municipal de Loubens, administrateur du canton de Caraman. Je vis à peine ces gens armés accourir que mon fils, capitaine de cavalerie, et moi, leur offrîmes des rafraîchissements qu’on leur distribuait et tout ce qui pouvait dépendre de nous. Mais à l’instant, mon malheureux fils reçut un coup de fusil qui l’étendit mort sur ma porte.

Aussitôt cette bande forcenée s’élança sur moi, s’empara de ma femme, et après nous avoir fait marcher sur le corps sanglant de notre fils, on nous jeta sur une charrette. On affecta de nous y mettre ainsi en spectacle deux jours de suite ; on nous traduisit avec notre domestique dans les prisons de Lavaur et, de là, dans celles de Toulouse où je suis resté cinq semaines, tandis que le meurtrier de mon fils a toujours été et est encore libre dans la commune de Loubens. Dès qu’on se fut débarrassé des maîtres de la maison, on a enfoncé et brisé les portes des armoires et mes effets ont été mis au pillage. Quelque argent et mon portefeuille ont disparu avec ce que j’ignore. Sous prétexte de nourrir « l’armée », on tua quatre de mes plus beaux bœufs de labourage, deux veaux de lait, un troupeau de moutons et deux chèvres laitières.

On m’enleva tout ce que j’avais de vins et de bouteilles de liqueurs, d’avoine, de légumes, une charretée environ de foin, puis on s’empara de quatre-vingts septiers de blé qu’on fit verser dans les magasins du citoyen Blanc Roaix, à Caraman, qu’on a constamment refusé de restituer, malgré un arrêté de l’administration centrale. Sur ces quatre-vingts septiers, il y en avait vingt-cinq de vendus au citoyen Vaïsse, qu’on a également refusé de rendre. Le citoyen Janroux, cordonnier de Caraman, membre de la garde mobile, s’empara, le jour du pillage, d’une jument et il n’a pas été possible de la lui faire rendre par l’autorité militaire dont il dépendait. Je n’ai pu ni me faire restituer mes effets, mes denrées, ni m’en faire payer la valeur, pas même en bons de réquisitions pour le payement de mes impositions.

Dans cette triste situation, citoyen délégué, je vous demande justice, puisque vous promettez de ne tolérer aucune vexation.

DE BOURG.

Quelque regrettables que soient les faits exposés par le citoyen de Bourg, et tout en respectant l’esprit et les termes de sa plainte, il nous est impossible d’admettre que son fils ait été, brutalement et sans motifs, tué juste au moment où ils offraient des rafraîchissements au détachement armé, guidé par Vidalot, et qui n’était pas sans chefs puisqu’il avait à sa tête le commissaire du Directoire exécutif du canton et un agent municipal.

Il dut y avoir quelque rixe ou quelque résistance de la part du capitaine de cavalerie. Quant aux réquisitions et à l’enlèvement des vivres de toute sorte, ils étaient le résultat, ou mieux la conséquence, de l’état de guerre provoqué par la rébellion des coreligionnaires politiques du citoyen de Bourg et des mauvais exemples qu’ils avaient donnés, comme nous l’avons vu. C’était une nécessité dépendant de la situation qu’ils avaient créée ; il fallait la subir et se rappeler que la violence appelle la violence et la justifie. La prise de Caraman arrêta l’insurrection. […]

D’ailleurs, l’exaspération des volontaires républicains était très grande et bien naturelle, sinon excusable. Ils avaient été obligés de quitter les travaux si précieux de la moisson pour courir aux armes afin de défendre leurs personnes et leurs propriétés contre des actes de brigandage et des meurtres comme la mise à sac de la gendarmerie de Caraman, l’assassinat des deux femmes de cette ville et de Salbat, de Loubens. Aussi cette guerre fut elle, dès le début, une guerre à mort, une guerre d’extermination, comme dit au ministre de l’intérieur le commissaire du Directoire exécutif près l’administration centrale de la Haute-Garonne dans un rapport du 26 thermidor.

1806, Testament d’Antoine

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Extrait du testament de M. Jean Charles Philibert Antoine d’Auriol de Langautier, de Loubens

Par devant nous, Jean Marie Séverin Calvet, notaire public à Auriac, canton de Caraman, 3e arrondissement du département de la Haute Garonne, assisté des témoins ci-après nommés,

Fut présent monsieur Jean Charles Philibert Antoine Auriol Langautier, propriétaire, habitant de Loubens, lequel étant sain de corps et d’esprit ainsi qu’il apparut à nous notaire et aux témoins, mais craignant d’être surpris par la mort, avant d’avoir disposé de ses biens nous a déclaré vouloir le faire par un testament public.

À cet effet, il nous en a dicté intelligemment les dispositions, et nous les avons écrites aussitôt de notre propre main, telle et à mesure qu’il les a prononcées en présence des témoins, ainsi et de la manière qui suit.

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Je donne et lègue à dame Marie Marguerite Françoise Victoire Coulon mon épouse, en témoignage de l’attachement que je lui porte, l’usufruit et jouissance de tous et chacun des biens que je laisserai au jour de mon décès ; sauf les réductions de droit ; mais sans qu’elle soit tenue de fournir caution, de quoi je la dispense par exprès.

Ainsi et en cette forme, Monsieur Auriol Langautier a fait et ordonné son testament dont nous lui avons donné aussitôt lecture en présence des témoins ; après quoi, il a déclaré qu’il contient l’expression de sa dernière volonté et y préserver.

Fait et passé à Loubens, en la maison d’habitation du testateur, 29 novembre 1806, après-midi, en présence des témoins, sieurs Jean Turier et Etienne Loupiac, négociants, Jean Reynes propriétaire, et Jean François Calvet, instituteur primaire, domiciliés à Loubens, signés à la minute après lecture faite avec le testateur et nous notaire.

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Au bas, est écrit : enregistré à Caraman, le 2 mai 1825, folio 130, recto case 6 et 7, reçu 5,50 francs, compris Carrière aussi signé à la minute, demeuré à nous notaire au susdit et soussigné qui avons délivré le présent extrait à ladite dame Coulon.

Calvet Notaire

1807, Non Transcrit

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1808, Mariage religieux d’Antoine et Victoire

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L’an 1808 et le 8 d’août, je soussigné prêtre desservant la paroisse… de Loubens, après la dispense de l’empêchement de parenté au second degré entre M. Jean Charles Philibert Antoine Auriol Saint-Padou, fils légitime et majeur de feu M. Joseph Auriol Langautier Saint-Padou et de dame Marie Marguerite de Montlezun mariés, d’une part et de demoiselle Marie Marguerite Françoise Victoire Coulon fille légitime et majeure de feux M. Simon Coulon et de Marie-Anne Auriol Langautier mariés, d’autre part.

Ladite dispense accordée par Mgr l’archevêque le 26 mai de l’an 1807, ainsi que la dispense de la publication des trois bans, accordée le 25 juin dernier, ai interrogé ledit Monsieur… et ladite demoiselle… mariés civilement devant la municipalité de Paris le 24 thermidor de l’an II (11 août 1794) de la république française, et après avoir reçu leur mutuel consentement les ai solennellement conjoints en mariage par… du présent en présence de M. Paul Alexis Pauc, curé desservant la paroisse de Bourg-Saint-Bernard et de M. Jean Joseph Hyppolite Davailh desservant la paroisse d’Auriac signés avec nous et les deux époux, nos paroissiens.

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Extrait fidèlement et mot à mot des registres de la paroisse Notre Dame de Loubens, N° 53, par nous, prêtre desservant ladite paroisse soussigné.

À Loubens, le 9 août 1808

Darailh prêtre

1814, Attestation de résidence pour Antoine

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Nous soussignés Jean Reynés, maire de la commune de Loubens, canton de Caraman, arrondissement de Villefranche de Lauragais, département de la Haute Garonne, commune ou Monsieur Jean Charles Philibert Antoine Auriol de Saint-Padou a fait élection de domicile et réside présentement.

Certifions et attestons qu’il est de notoriété publique que celui-ci, âgé actuellement d’environ 66 ans, a servi militairement en qualité de Garde du corps de Monsieur, a peu près 16 ou 17 ans jusqu’à l’année 1789, qu’il est père de famille et qu’il jouit d’une fortune très…

Fait à la mairie de Loubens, ce 16 septembre 1814

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Nous soussigné maire de la commune de Laca… même canton et même arrondissement certifions et attestons quant à ce qui nous concerne, les deux précédents contenus véritables, en foi de ce, à la mairie de Lacastine

Bondos, Maire.

Le maire de Francarville, voisin de celle de Loubens, certifie et atteste la vérité du contenu au certificat en autre part pour avoir une connaissance exacte des faits qu’il renferme.

Francarville, le 18 septembre 1814

Loupiac maire

1817, Échange de terres

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31 août 1817

Échange de plusieurs pièces de terres situées dans la commune de Bannière passé entre Jean Charles Philibert Antoine Dauriol Langautier faisant tout pour lui que pour son épouse frère et sœur. et Jean Durand habitant de Bannière

Sont comparus monsieur Jean Charles Philibert Antoine Dauriol Langautier, propriétaire habitant la commune de Loubens faisant tout pour lui que pour dame Marie Marguerite Françoise Coulon son épouse qui l’autorise en sa qualité de mari, ainsi que pour monsieur François Marie Dauriol Saint-Padou, chevalier de Saint-Louis, ancien capitaine de chasseurs à cheval, et demoiselle Anne Marie Thérèse Victoire Dauriol Saint-Padou, la sœur dudit constitué d’une part

et Jean Durand, travailleur de terre, habitant de la commune de Bannières, arrondissement de Lavaur, département du Tarn, sur le hameau de… Perrot d’autre part,

Lesquelles parties pour leur commodité réciproque ont convenu et arrêté l’échange et permutation qui s’en suit.

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Supplique pour une pension, au ministre de la Guerre

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Antoine n’hésite pas à passer pour royaliste afin d’obtenir une pension.

À Loubens, ce 10 octobre 1818,

À son excellence, Monseigneur, le ministre de la guerre,

Monseigneur,

Ne connaissant aucunement la conduite qu’un militaire doit tenir et tient ordinairement dans les demandes qu’il se propose et qu’il lui parait juste de former, j’ai longtemps délibéré sur les moyens à prendre à cet effet qui puissent être les plus conformes à ma position présente. J’ai cru ne pouvoir mieux livrer mes irrésolutions sur ce point qu’en me décidant à m’adresser directement à votre excellence, Monseigneur, ma supplique au Roi ci-jointe, touchant les réclamations que je fais à sa Majesté fondées sur l’exposé de mes anciens services.

J’ai pensé qu’il était de mon devoir de vous prier en même temps de vouloir bien la lui présenter pour moi. Tel est, Monseigneur, le récit des circonstances qu’ont accompagné et nécessité ma détermination.

Voici maintenant les motifs qui m’y ont autorisé. Vos éminentes fonctions qui par vos relations constantes avec sa Majesté vous donnent à tout instant un libre accès auprès d’elle et vous mette à portée d’approcher chaque jour sa personne et quand il vous plait, m’ont ouvert cette joie dans l’exécution même de mon projet.

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D’ailleurs, une commission d’officiers généraux a dû être formée en vertu de l’ordonnance du roi du 31 mai dernier, afin de vérifier et constater les titres, brevets, lettres de service etc. des anciens officiers de l’armée qui sont rentrés en France ou qui ne l’ont pas quittée et qui réclament des récompenses. Cette commission a dû en outre se retirer pour son travail auprès de son excellence qui est chargée à son tour d’examiner les divers rapports des commissaires et de proposer à sa Majesté de statuer sur leur objet.

Ainsi ma supplique peut servir à vous faire connaître, par avance, Monseigneur, toute l’extension de mon bon droit aux grâces de sa majesté, si elle est à vos yeux d’une nature à mériter et attirer l’attention de cette commission ou bien à être soumise simplement à votre examen, ainsi qu’à votre jugement.

Voilà, Monseigneur, les mobiles que j’ai prononcé à votre excellence et que j’avais à lui développer.

Il ne me reste plus qu’à la supplier de vouloir bien être ma protectrice. Si elle daigne avoir égards à ma prière, j’aurai lieu de m’applaudir d’avoir eu recours à son entremise. Plein de confiance en sa bonté et en sa bienfaisance. De même qu’en sa justice, j’ose, Monseigneur, tout espérer. Avec un tel appui, je dois m’attendre à des succès.

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J’ai l’honneur d’être avec un très profond respect, Monseigneur, de votre excellence le très humble et très obéissant serviteur.

Signé, Auriol Saint-Padou

PS : Je prie votre excellence, Monseigneur, de prendre lecture de ma supplique au Roi, avant de la communiquer à sa Majesté.

À Loubens, Canton de Caraman, arrondissement de Villefranche, département de la Haute Garonne.

Supplique au roi

Ce 10 octobre 1818

À sa Majesté Royale,

Sire,

J’ai longtemps hésité pour choisir la démarche la plus convenable dans ma position présente et la plus propre à faire parvenir au trône où vous régnez, des réclamations dont sous le meilleur des rois, tout semble me promettre les plus heureux succès. Ne connaissant dans l’obscurité où je vis, aucune des voies indiquées pour remplir un pareil but, j’ai cru ne pouvoir prendre de détermination plus sûre sur ce point que celle de d’adresser ma supplique directement à son excellence votre Ministre de la Guerre, avec prière de la présenter elle-même pour moi à votre Majesté.

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  1. C’est donc en suivant ce procédé, sire, que je vais exposer très humblement à votre Majesté que j’ai eu l’honneur de la servir pendant

    environ 17 ans en qualité de son garde du corps, quand elle était Monsieur,

  2. que je fus reçu au mois de septembre 1772 parmi ceux qui étaient déjà investis de cet emploi honorable dans la première des deux compagnies qu’ils formaient ensemble par feu Monsieur le Maréchal duc de Lévi, qui n’ayant encore le titre de Marquis, en était le capitaine.

  3. Que je le fus une seconde fois et définitivement le 1er janvier 1773 par Monsieur en personne et que je prêtai serment en conséquence ce jour-là

  4. Que je fus emplois environ 6 mois comme surnuméraire et mis en pied le 1er de Juillet de la même année 1773,

  5. Enfin que depuis cette époque jusqu’à la dissolution de ce corps je n’ai jamais cessé d’en faire partie.

À ces détails j’ajouterai, sire, quelques observations qui bien loin de leur être étrangères n’ont d’autre destination que celle d’éclaircir et d’écarter toute difficulté contraire aux vues que je me fus proposé en vous les soumettant d’établir mon bon droit à la grâce que j’attends de votre munificence royale.

J’informerai d’abord votre majesté, sire, dans ce corps afin de faciliter aux gardes les moyens d’acquérir une certaine aisance qui peut les aider dans leur entretien quand ils étaient en résidence à Versailles et en activité de services, et afin de diminuer au profit de la plupart d’entre eux les frais annuels d’allées et venues lorsqu’ils s’en allaient chez eux jouir de leur congé de semestre, pour revenir ensuite, les supérieurs permettaient souvent qu’ils prolongeassent leur séjour au sein de leurs familles pendant une année entière, deux années et même jusqu’à 3 et 4 ans à la charge par eux de se faire remplacer pour leurs six mois de service en laissant au remplaçant la faculté de percevoir cent écus, c’est-à-dire la moitié de leurs appointements de toute l’année, les autres trois cent francs devant leur être délivrés à leur rentrée.

Son affaire domestique s’appelle Victoire qui est née en Octobre de cette année.

En 1786, le 1er de juillet, dès que je vis expirer le terme de mon service qui commençait annuellement le premier janvier, je retournai dans mes foyers autant pour des affaires domestiques qui furent très longues à terminer, tant pour cause de maladie, ma santé ayant été fort affaiblie et tardant beaucoup à se remettre. Je restai jusqu’aux troubles survenus.

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Mon remplaçant pendant cet intervalle s’étant de la manière qui me conduit à conclure qu’il m’est encore du par le gouvernement, si je ne m’abuse, 1 200 francs et arrérages sur mes appointements de quatre ans consécutifs, cent écus pour chacune des années 1786, 1787, 1788, 1789. Somme que j’ai négligé de réclamer sous des régimes monstrueux, destructifs et usurpateurs et, réclamerai encore moins, Sire, sous un régime paternel, bienfaisant et légitime, l’état ayant d’ailleurs de si grands besoins.

Je présenterai en second lieu, à votre majesté, sire, que la coutume n’étant point dans ce corps, du moins tant que j’y ai servi, de faire expédier aux simples gardes qui le composaient, ni brevets de réception ni… effets de service, etc. il n’est pas conséquemment, maintenant en mon pouvoir d’exhiber aucun titre dans ce genre qui constate l’exposé sur lequel je me forme ; du reste, ne prévoyant pas les changements qui arrivèrent sur la fin de mon dernier séjour en province au moment où je me disposais à aller rejoindre, et mon intention ayant toujours été de poursuivre jusqu’au bout ma carrière dans le corps où je l’avais commencée, j’ai perdu pour cette raison toute occasion favorable jusqu’à ce jour, de solliciter aucune délivrance de brevet, et me vois ainsi privé, sans qu’il y ait de ma faute, l’avantage de posséder la preuve matérielle qui me manque.

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Cependant, j’ose espérer qu’aux yeux de votre Majesté, Sire, les diverses attestations annexées à cette pétition pourront y suppléer, surtout, si son Excellence Monseigneur le Ministre de la Guerre, après avoir ordonné une revue dans les registres ou archives des bureaux de son département, y découvre l’inscription qui doit y être sans doute de mes noms qui suivent : Jean Charles Philibert Antoine Saint-Padou.

Cette recherche au surplus rectifierait peut-être les légères inexactitudes qui sans dénaturer la substance de mon rapport s’y seraient glissées d’aventures et qu’il faudrait alors attribuer à un défaut de mémoire occasionné par un extrême laps de temps.

Je supplierais finalement votre majesté, sire, de considérer que les fonctions suprêmes de la royauté étant essentiellement et absolument inaliénables, immuables, elles n’ont pu discontinuer pendant son séjour dans des climats étrangers, et qu’elle date et doive dater depuis sa succession à la couronne, c’est-à-dire, presque aux premiers instants de son absence jusqu’à son retour, si fortement désiré, et que cette immutabilité irréfragable doit nécessairement dériver par suite de ce principe, une immunité d’interruption dans les fonctions subalternes de ceux qui étant pour lors attachés au service militaire, et qu’elles n’ont point cessé d’exister réellement sur la tête des employés, à moins qu’ils ne se fussent avant cette époque retirés d’eux-mêmes, ou bien qu’en vertu de leur licenciement prononcé par quelque autorité compétence, il ne leur eut été distribué individuellement des brevets de retraite ou de réforme, d’où il suit que puisque j’en n’ai reçu aucun et qu’il m’a fallu attendre jusqu’au présent jour pour réclamer le mien, puisque d’ailleurs je n’ai jamais cessé de faire partie du corps où je servais jusqu’au moment où il a été dissous par la force des circonstances.

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Sa suppression n’a pu mettre fin au… de mon service ni porter la moindre atteinte à l’ancienneté qu’il doit avoir aujourd’hui.

Tel est l’exposé, sire, que votre sublime bienfaisance et la douceur naturelle de votre âme m’ont encouragé à mettre sous vos yeux et duquel il résulte que j’ai environ 42 ans de service militaire avec rang d’officier, dont 17 d’effectifs auprès de votre majesté même, et 25 ans sans service et comme purement honoraires.

J’abandonne à votre justice souveraine et à votre bonté vraiment libérale, Sire, le soin d’apprécier selon votre bon plaisir, la durée d’un honneur si estimable et de déterminer la récompense qu’il mérite. Je serai plus que content et satisfait des marques de faveur qu’il leur plaira de m’accorder, mais si votre Majesté, me jugeant digne de ses grâces, daigne m’autoriser à m’expliquer sur celles que j’ambitionne le plus.

Je lui protesterai que malgré la pénurie de mes facultés pécuniaires et la gêne perpétuelle où je condamne la médiocrité de l’héritage que je possède, je ne réclamerai ni le remboursement de la somme déjà rappelée dans ce mémoire, ni aucune pension sur son trésor royal.

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Je n’y demande rien, la situation actuelle des finances de votre Majesté, Sire, m’arrache cet engagement personnel et me commande impérieusement avec le sacrifice que je fais toute discrétion en matière d’intérêt.

Néanmoins, si votre générosité s’oppose à mon désintéressement, s’il répugne à votre Majesté de m’exclure de la liste de ses pensionnés, si elle veut absolument que j’y figure et que je perçoive un traitement annuel, la soumission que je dois à ses volontés doit être en ce cas-là, mon seul et véritable guide, et la crainte de manquer à cette déférence indispensable, en imposant silence à ma délicatesse, me fera… accepter avec reconnaissance les bienfaits de tout espèce dont il vous plaira, Sire, de me gratifier.

Toutefois, Sire, malgré la résignation à laquelle je me vois nécessairement obligé comme à un de mes premiers devoirs, voici quel serait le choix que j’ai cru devoir vous soumettre, voici qu’el il serait s’il était à ma disposition : un brevet de retraite pur et simple qui m’assure le rang et le grade que me doivent avoir acquis la durée et l’ancienneté de mon Service, fixées même à la dernière rigueur.

La croix de saint Louis, celle d’Henri IV et la fleur de lis, c’est là, Sire, l’objet de toute mon ambition et de mes plus ardents désirs.

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Fiers de me montrer à mes concitoyens avec les symboles respectables de l’affection d’un sujet pour son prince et de la libéralité du plus gracieux des Souverains envers son serviteur.

Je m’estimerais trop heureux d’avoir pu obtenir des décorations, que votre Majesté seule ennoblit, qui lui doivent tout leur lustre et tout leur éclat, et qui me viennent d’elle seule ce prix et cette gloire que tout bon français attache à leur possession.

Sitôt que la joie universelle qui éclata au même instant, il y a environ 6 mois, sur tous les points de la France, et les cris d’allégresse dont tout retentissait d’un bout à l’autre de votre royaume m’eurent annoncé la rentrée dans la capitale d’un monarque si désiré de ses sujets, si j’eusse suivi les premières impulsions que cette heureuse nouvelle me fit ressentir et les premiers mouvements de mon âme, j’aurais quitté ma demeure, j’aurai volé me jeter aux pieds de votre Majesté, Sire, lui exposer de vivre voix mes anciens services, lui renouveler l’offre de ma personne, et lui demander d’être employé de nouveaux auprès d’elle ou bien un renvoi honorable.

Mais, la modicité de ma fortune qui me prive de tout moyen de dépense pour entreprendre un long voyage, et le déclin de mon âge qui touche à la 66e année, et qui joint à des infirmités, souffrances, me rend incapable de tout service utile à votre majesté, en me tenant renfermé dans l’enceinte étroite du pays que j’habite m’ont forcé d’abandonner un projet si généreux et de renoncer à une si noble envie.

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Aussi, puisque tout semble s’être réunis pour enchainer malgré moi les plus vifs élans de mon cœur, je tâche, sire, d’adoucir les regrets qu’il éprouve qu’une si dure contrainte, en me livrant tout entier au seul exercice qu’il lui reste à me prescrire, dont je sois encore capable de m’acquitter et qu’aucune jouissance ne saurait m’interdire ni aucune vicissitude me ravir ; c’est de faire des vœux sans cesse et de les offrir au ciel, au fond de ma solitude, entouré de ma famille, pour la considération sans borne au bonheur que goûtent vos sujets, et que votre personne sacrée vient de leur apporter par son retour et sa présence au milieu… pour la conservation des jours si précieux de votre majesté, et pour la prospérité de son règne.

Signé : Auriol Saint-Padou

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1823, Lettre de Joseph à Antoine

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À monsieur,

Monsieur de Langautier

Propriétaire

à Loubens

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J’ai reçu un de ces jours mon fidèle une lettre de madame de Pebernad qui m'a réellement surpris. J’ai fait jusqu’ici pour mon fidèle ce que j’ai pu et ne lui ai pas refusé grand-chose quand j’ai pu faire quelque chose pour lui.

Mais cette dame me croit fort riche et veut me charger de l’entretien de quelqu’un qui ayant un père doit être entretenu par lui ce… de ce père sans que je m’en… comme je ne me suis jamais… de rien, ce que je n’ai jamais en aucune prépondérance ;

Ce sont toujours nouvelles propositions de la part de cette dame. Je veux être tranquille, j’ai su ainsi que… vérifions deux ou trois mauvaises années de suite, j’ai diminué mes dépenses et… par la…

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chose de nécessité, j’ai pu par ce moyen vous aider dans ces mauvaises années qui viennent de passer. Celle-ci est bonne, elle me mande que vous êtes valétudinaire , tant pis, il faut vous ménager ; ma santé est assez chancelante mais de temps en temps… j’ai quelques beaux jours, après nous le déluge… ; je vous avais… de payer et vos impositions jusqu’au mois d’octobre ; je l’ai fait, je continue… jusqu’au premier janvier 1824, en faisant comme j’ai fait précédemment pour la métairie de La calèche.

qui n’est pas en bonne santé.

Ménagez-vous, je vous le répète et croyez que je suis tout à vous.

Saint-Padou

Toulouse, le 1 octobre 1823

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Ma sœur vous engage ainsi que moi à vous ménager, j’entends retirer l’argent des cochons bestiaux que j’ai vendu puisque je saurais pour y échapper et que je me… ainsi vis-à-vis du métayer de La calèche des avances que je lui ai fait dans le courant de l’année.

1825, Décès d’Antoine

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3 juillet 1825

Mairie de Loubens, arrondissement de Villefranche, Haute Garonne, du troisième jour du mois de février, an 1825 à onze heure du matin.

Acte de décès de M. Jean Charles Philibert Antoine Auriol Langautier, décédé le jour de hier dans sa maison d’habitation, sise rue du Palais à 5 heure du soir, profession de propriétaire, âgé de 75 ans, né à Toulouse, département de la Haute Garonne.

Fils de feu M. Joseph Auriol Langautier et de feu dame Marguerite de Montlezun, sur la déclaration à nous faite par le sieur Jean François Calvet, 57 ans, demeurant à Loubens, profession de propriétaire, qui a dit être voisin du défunt ; et par le sieur Arnaud Boyssel, âgé de 23 ans, demeurant à Loubens, profession de propriétaire, qui a dit être voisin du défunt.

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Constaté par nous adjoint au maire de Loubens, faisant fonction d’officier-public de l’état civil, soussigné Boynel, Calvet, Auriol adjoint

Pour copie conforme, le maire de Loubens, le 25 avril 1872

1790, chants Pebernad

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T’en souviens-tu ? disait un capitaine au vétéran qui mendiait son pain, t’en souviens-tu qu’autrefois dans la plaine tu détournas le poignard de mon sein sous les drapeaux d’une mère chérie. Tous deux longtemps nous avons combattu, je m’en souviens.

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